Kurenai [Pourpre]

Bon, suite à une demande express de mes fans **se fait des films**, voilà une petite nouvelle qui fait peur [les avis sont partagés à ce sujet XD]
Je l'ai bientôt finie sur mon ordi, là je vous mets le chapitre 1 !
Bonne lecture ^^

Ps : Vos conseils et suggestions sont les bienvenues ainsi que vos critiques, je ne suis pas parfaite ! Merci













BOUH ! Ha, j'en étais sûr, vous avez sursauté, je vous ai vu :p

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Chapitre 1

Il regarda une nouvelle fois l’imposant bâtiment, son cigare malodorant aux bouts des lèvres. Oui, cette imposante bâtisse retro-européenne l’intéressait fortement. Depuis qu’il l’avait vu en photo dans la vitrine d’une agence immobilière un soir de mai, il en était tombé amoureux : son toit aux tuiles bien alignées, ses fenêtres en PVC, son teint crème, tout, tout chez cet hôtel l’avait attiré. Possédant déjà quelques immeubles, il désirait se lancer à présent dans l’hôtellerie. Son désir de l’argent l’avait toujours porté loin, parfois trop : il avait perdu des milliers par simple caprice, manquer de faire faillite plusieurs fois, gâcher des occasions en or, mais là il en était certain, cette maison provoquerait sa fortune. Il eut un petit rire pingre. Oui, sa fortune.

Le promoteur immobilier toussota.
- Monsieur ? Nous ne pouvons vous faire visiter le bâtiment pour le moment. Souhaitez-vous reporter ce rendez-vous lorsque cela sera possible ?
Le client aux tempes grisonnantes et au ventre bombé se retourna vers lui, hautain.
- Que voulez-vous dire ?
- La visite est impossible…
- Oh…
Il lui tourna le dos, admirant la résidence une nouvelle fois, le regard vague laissant le promoteur dans sa gêne.
- Ce n’est pas grave, lâcha-t-il finalement, je l’achète.
- Il y a juste un petit défaut dont je dois vous avertir avant tout achat…
- Lequel ? grogna-t-il.
- Il y a bien six chambres à chaque étage jusqu’au troisième mais… au deuxième, il manque il une chambre…
- Qu’importe, qu’importe…



L’homme inspira un grand coup.
Voilà, sa fortune était à présent assurée…
Il grimpa sur le perron d’un mouvement preste malgré son imposante carrure et embrassa le paysage du regard. Une maison de style européen en plein Japon, en banlieue de Tokyo, au milieu d’une petite forêt adorable, un petit jardin zen et deux trois animaux : un bonheur total… Les clients afflueront par milliers…
Il soupira d’aise.




[À suivre nierk nierk]

Voilà, contents ?



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Chapitre 2

L’employé jura.
Voilà cinq longues années que l’Odayaka Shiawase - 穏やか幸せ [Doux bonheur] avait ouvert et autant d’année que l’on se plaignait de la chambre 18 *, l’étrangeté du deuxième étage…
On pouvait être sûr qu’à chaque fois qu’un client arrivait la mine sombre, le visage fermé c’était à propos de cette foutue chambre. Pas tous, bien sûr, mais la plupart. C’est pour cela qu’ils ne la donnaient que lorsque la demande du client était très insistante. Ils le regrettaient tous, en général.
Il n’en pouvait plus de ces plaintes, cette fois, c’est lui qui se plaindrait ! S’il devait essuyer encore une seule brimades de ces insomniaques mal lunés comme si c’était lui le fautif dans l’histoire, il démissionnerait !
« Tiens, en voilà un qui a l’air pas très frais, pensa-t-il, bougon. »
Dommage, c’était bien payé ce petit poste…
L’homme s’approcha du comptoir, l’air revêche.
- Dites-moi monsieur, c’est vous qui vous occupez des remarques de toutes sortes ?
- Ouais c’est moi, grinça l’intendant.
- Alors voilà, je suis dans la chambre 18…
« Bingo »
- Et ma femme demande si demain matin on pourrait lui apporter le petit-déjeuner au lit.
- Oui monsieur, nous pourrons accéder à votre demande, mais nous devrons rajouter sur votre facture un supplément de 710,50 \ **
- Très bien, merci monsieur. Vous le notez ?
- Monsieur Yamada, chambre 18 vers dix heures. Ca vous va ?
- Parfaitement, merci.
Et non, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il démissionnerait…
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* En France, cela aurait dut être la chambre 17, mais dans certains hôtels, la chambre n°4 n’existe pas, car « quatre » en japonais se prononce comme la mort [Shi - し]
** soit environ 5 €

Voiliiiiiiiiii

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- Allez quoi, souris merde ! On a cassé notre compte en banque pour ce voyage !
Tsukiyo fit un pâle sourire. Ses amis rirent de bon cœur.
- Ca va être super, tu verras ! s’exclama Ai, sa meilleure amie en lui donnant une grande claque dans le dos.
- Et puis tu pourras voir la lune de ta chambre * quand tu ne pourras pas dormir, lui glissa Kyô en souriant.
La jeune fille répliqua, piquée au vif :
- Ce n’est pas aujourd’hui ** que j’écouterai tes vannes !
Marrade générale.
Le joyeux petit groupe arriva finalement devant la façade de l’Odayaka Shiawase où il fut accueilli par un grand homme sec qui leur tendit une main froide.
- Bienvenue au Doux Bonheur, j’espère que vous passerez un agréable séjour en notre compagnie, dit-il d’une voix mécanique, genre qui a du dire cela une bonne centaine dans sa vie.
Yuu, le deuxième homme de l’équipée avec Kyô, regarda l’homme suspicieux. Il espérait que tout ne soit pas comme cet homme : surperficiel.
Quant aux deux filles, elles espéraient secrètement que ce voyage soit une réussite.
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* En japonais, Tsukiyo signifie « nuit éclairée par la lune »
** En japonais, Kyô signifie « aujourd’hui »

Suite

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L’employé à la réception regarda le groupe d’un mauvais œil : encore des fauteurs de troubles, cela se voyait tout de suite. Il grimaça. Allons bon, qu’allaient-ils encore inventer ces jeunes ? Une histoire de fantômes ? De fuites d’eau ? Des rats ?
Il détestait les jeunes.
Kyô s’avança vers lui, suivi des trois autres.
- Bonjour monsieur, on a réservé au nom de Tanaka.
L’homme le dévisagea un instant, circonspect. Il l’avait salué ?!
- En effet… Chambre 18, répondit-il prudemment en leur tendant la clef.
- Merci ! Y a-t-il un ascenseur pour nos bagages ?
- À gauche, juste avant l’escalier.
- Ok ! Allez les mecs on y va !
- Y a des filles aussi ! s’exclamèrent les deux amies, outrées.
- Bon séjour parmi nous…, murmura l’employé en les regardant partir clopin-clopant sous le poids de leurs bagages.